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Adolphe LA LYRE (1850-1933)
Adolphe Lalire dit La Lyre, né à Rouvres dans la Meuse en 1850, mort à Paris en 1935. École française. Elève de l’Ecole des Beaux-Arts, où il fut reçu premier en 1875, il débuta au Salon de Paris en 1876 et fut sociétaire des Artistes Français en 1880, il obtint deux médailles aux Expositions universelles de 1889 et 1900. Il expose d’abord au Salon des compositions religieuses (Sainte Cécile, maintenant au musée de Chartres; Sainte Geneviève et Sainte Clotilde à Montauban) inspirées de son apprentissage chez PUVIS de CHAVANNES. Il reçut plus tard l’enseignement de HENNER, le « Corrège du XIX° siècle », ce qui aida La LYRE à préciser son idéal féminin. Il devint alors le peintre de la femme fatale, beauté laiteuse et rousse, mise à la mode à l’époque. La Lyre (de son vrai nom Lalire, symbole même du goût de l’époque pour l’extravagance et le baroque), était l’un des maîtres incontestés et incontournables du Salon des Artistes Français. Il y a exposé chaque année, de 1876 à 1929; sociétaire en 1880, il y était présenté Hors Concours. Son atelier se trouvait à Courbevoie, au 297 du boulevard Saint-Denis. Également critique d’art, La Lyre a écrit, notamment, un ouvrage: « Le nu féminin à travers les âges ». La Lyre dessinait et peignait avec fougue et passion donnant à ses oeuvres une séduisante nervosité.
MUSÉES : Chartres, Montauban, etc.
BIBLIOGRAPHIE :
– Bénézit, « Dictionnaire des peintres », Gründ, 1999, tome 8, p190
– Gérald Schurr, « Les petits maîtres de la peinture », les éditions de l’amateur, 1989, tome 3, p. 115
– Cité dans de nombreux ouvrages traitant de la peinture de la fin du XIXème
Réf. 5342
Huile sur toile
Datée et située en lettres d’or sur un pied de colonne en bas à droite : La Lyre, 1882, Paris
DIMENSIONS :
– 180 x 130 cm (208 x 160 cm cadre inclus)
PROVENANCE :
– Salon de 1883 sous le numéro 461 puis Collection particulière.
Dans cette magnifique composition Adolphe La Lyre, surnommé le « peintre des sirènes » met en scène ses plus jolis modèles, beautés laiteuses et sensuelles aux charmes juvéniles, dans un cadre néoclassique inspiré de la Grèce antique. Ce tableau aux proportions parfaites est daté de 1882. Véritable hymne à l’amour, à la volupté et à la grâce féminine, il représente certainement l’oeuvre la plus aboutie de l’artiste. Putti, statues, draperies, fleurs, dorures et motifs hellénistiques, s’unissent ici pour offrir à cette représentation un charme exquis que ne renieraient pas les meilleurs peintres de cette fin du XIX° siècle.