Constantin TERECHKOVITCH (1902-1978)

Kostia (ou Constantin) Terechkovitch est un peintre français d’origine russe né le 1er mai 1902 dans les faubourgs de Moscou et décédé le 12 juin 1978 à Roquebrune-Cap-Martin ou à Monaco. Après avoir suivi sa scolarité à Moscou et des études d’arts à l’École des Beaux-Arts de Moscou, il décide de rejoindre Larionov à Paris. Il se lie alors avec d’autres peintres de l’époque, comme Moïse Kisling, Pinchus Kremegne et André Lanskoy, puis fonde, avec Roland Oudot, Maurice Brianchon et Raymond Legueult, un groupe de peintres qui se fait appeler, à partir de 1949, « Les Peintres de la Réalité Poétique ».
En 1933, il réalise les décors et les costumes du spectacle des Ballets Russes à Monte-Carlo. Il se marie la même année et son épouse deviendra son principal modèle, bientôt suivie par les deux filles du couple. En 1939, il s’engage dans la Légion étrangère puis est démobilisé en 1940. Pendant l’Occupation allemande, il se réfugie avec sa famille dans une maison proche d’Avallon, où il reprend la peinture. Après la seconde guerre mondiale, il voyage, s’intéresse à toutes les grandes compétitions sportives, notamment les courses de chevaux et les Jeux Olympiques, et s’établit quelque temps à Menton. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1951. Les thèmes de Kostia Terechkovitch sont sa famille et principalement ses deux filles, des paysages, la nature, les chevaux de courses et les scènes hippiques. Le critique d’art André Salmon écrira à son sujet : « La palette de ce peintre, son traitement de la couleur, affirment sa personnalité. S’il n’a pu se dépasser, au moins s’est-il heureusement situé ».

MUSÉES :
Paris (mus. d’art moderne), Moscou (Galerie Tretiakov), Philadelphie, Menton, Albi, Belgrade, Grenoble, Strasbourg. De nombreux portraits d’artistes de son époque y sont notamment représentés: Matisse, Soutine, Vlaminck, Utrillo, Van Dongen, Friesz, Derain, etc.

BIBLIOGRAPHIE :
– Bénézit, « Dictionnaire des peintres », Gründ, 1999.
– Lydia Hamrambourg « L’Ecole de Paris, 1945-1965 », Ides et Calendes, 1993.
– Florent Fels « Terechkovitch », Triangle, Paris, 1928.
– Gisèle d’Assailly « Avec les peintres de la réalité poétique », Julliard, Paris, 1949.
– Maximilien Gauthier « Terechkovitch », Cailler, Genève, 1948.
– Georges Vigne « Terechkovitch. Les maîtres de la peinture moderne », Flammarion, Paris, 1972.