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Henri PICOU (1824-1895)
Prix de Rome en 1853, Henri PICOU représente parfaitement l’école classique française de la deuxième partie du XIXe siècle. Élève de Paul DELAROCHE, il se lia d’amitié avec GÉROME et GLEYRE, dont l’influence se fait parfaitement sentir dans cette œuvre. Henri Picou participe à partir de 1847 au Salon des Artistes Français. Il obtient des récompenses en 1848 et 1857 et y présente régulièrement des scènes allégoriques ou mythologiques, prétexte à représenter des jeunes femmes dénudées évoluant dans des décors antiques. Dans ce tableau, les femmes célebrent une divinité assyrienne, la déesse de la fécondité Astarté. Henri Picou possédait un immense atelier boulevard Magenta à Paris, où il pouvait travailler à l’élaboration d’immenses fresques pour lesquelles il recevait de nombreuses commandes, notamment pour l’église Saint-Roch à Paris et Notre-Dame du Bon Secours à Nantes. Ces fresques, d’un style différent de celui de l’oeuvre présentée, se situent dans un style évoluant entre le naturalisme de COURBET et l’intellectualisme de PUVIS de CHAVANNES, comme le prouve son « Allégorie à la nature » de 1895 conservée au musée des Beaux-Arts de Nantes. Écléctique, Picou fut également un excellent peintre d’histoire. Plusieurs de ses oeuvres sont conservées dans des musées français, notamment à Nantes, sa ville natale, mais également au récent Dahesh Museum de New-York, qui a la particularité d’être consacreé aux peintres du XIXe siècle.
Réf. 5037
NC
Important cadre d’origine
DIMENSIONS :
– 60 cm x 80 cm (94 x 115 cm cadre inclus)
Cette toile est tout à fait typique du style de Picou. Elle présente une composition pyramidale ayant pour point d’orgue l’élément antique autour duquel se pressent les corps voluptueux de vestales à demi-dénudées, mais toujours chastes.