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Objets d’art
BIOGRAPHIE
NAPOLÉON IER (1769-1821)
Réf. 6288
«Cheveux de Napoléon Ier, Empereur des Français, coupés sur sa tête après sa mort à l’île Sainte-Hélène le 5 mai 1821, par Monsieur Archambault, son premier piqueur qui ne l’a jamais quitté depuis 1805 jusqu’à sa mort. Ces cheveux ont été donnés par Monsieur Archambault, à son médecin, Monsieur Durocher»
Présenté dans un coffret d’époque Ier Empire garni de cuir rouge et vert
DIMENSIONS :
– 14,5 x 7,5 cm (5 3/4 x 2 in.)
– Coffret : 26,5 x 16 x 9 cm (Box : 10 3/8 x 6 1/4 x 3 1/2 in.)
PROVENANCE :
– Achille Archambault (1792-1858), piqueur de l’empereur Napoléon Ier
– Puis donné à son médecin Monsieur Durocher, chirurgien militaire
– Puis donné au docteur Janin, le 5 septembre 1848
– Collection particulière française. Puis par descendance.
Conservée sous verre bombé dans un cadre en bois noirci avec cerclage en bronze doré. Au dos, l’inscription manuscrite: « Cheveux de Napoléon, premier empereur des Français coupés sur sa tête après sa mort, à l’île Sainte-Hélène, le 5 mai 1821, par monsieur Archambault, son premier piqueur qui ne l’a jamais quitté depuis 1805 jusqu’à sa mort. Il faisait partie de la mission chargée d’aller chercher la dépouille mortelle, dont la translation se fit sur la frégate la Belle poule qui entrait à Paris le 15 décembre 1840. Ces cheveux ont été donnés au docteur Janin le 5 septembre 1848, par monsieur Durocher, ex chirurgien militaire qui les tenait de Monsieur Archambault, dont il était le médecin. Janin le 23 décembre 1859 ».
Sont joints une Lettre Autographe Signée de l’historien Frédéric Masson (1847-1923): « Monsieur, je me rappelle votre visite et je puis dire que étant donné l’honorabilité des témoins qui ont certifié l’authenticité des reliques que vous possédez il y a tout bien d’y croire. Mais ici comment bien des choses c’est la foi qui prouve. Croyez à mes sentiments distingués. Frederic Masson 29/1/(19)14. »
Avec une note autographe plus bas: « Cher Monsieur Granet, j’ai le plaisir de vous communiquer l’appréciation ci dessus de Monsieur Frederic Masson, membre de l’Académie française et historien officiel de l’épopée impériale certifiant, l’authenticité absolue de la mèche de cheveux de Napoléon Premier que vous m’aviez confié pour la lui soumettre. » Et divers documents en rapport, dont une lettre de la Conservation du Château de Malmaison datant de 1912.
Né en 1792 à Fontainebleau, le jeune Achille Archambault entra comme piqueur dans la maison impériale en 1805. Il y devint l’un des cochers préférés de Napoléon Ier grâce à son agilité. Il suivit ainsi les campagnes napoléoniennes et accompagna l’Empereur dans son exil à Elbe, puis dans l’aventure des Cent-Jours ainsi que durant la campagne de Belgique de 1815. Sélectionné pour partir en exil avec Napoléon à Sainte-Hélène, il s’occupa de l’écurie de Longwood, sous les ordres du général Gourgaud, et avec l’assistance de son frère et de quatre palfreniers.
Achille Archambault était réputé avoir un caractère un peu vif, souvent turbulent surtout sous l’influence d’un certain penchant pour l’alcool. Il resta néanmoins un des derniers fidèles à veiller Napoléon lors de son agonie et il conduisit son cheval lors de l’enterrement de l’Empereur.
À son retour d’exil, il s’installa à Sannois, dans la banlieue nord de Paris. Restant en contact avec le général Gourgaud (il assistera à son enterrement en 1852), il obtint grâce à lui la place d’huissier aux Tuileries après 1830. Il participa à l’expédition du retour des Cendres.
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Source : Dictionnaire historique de Sainte-Hélène, Jacques Macé, Tallandier, 2004
