....
Jean-Auguste BARRE (1811-1896)
Né le 25 Septembre 1811 à Paris, et mort en 1896. Sculpteur, médailleur, caricaturiste français. Fils de Jean-Jacques Barre, dont il fut l’élève jusqu’en 1826, il suivit ensuite les cours de Cortot pour la sculpture, de David d’Angers pour le modelage et de Dévéria pour le dessin. Il exposa régulièrement au Salon de Paris, recevant une médaille en 1834 et 1840. Il fut le dernier Graveur général des Monnaies à statut privé sous contrôle de l’Etat. Caricaturiste, il a laissé un album (daté de 1837-1839) de portraits de ses amis, relations, membres de sa famille (il était le frère ainé d’Albert Désiré Barre), où il laisse libre cours à sa verve, sans aucune cruauté. Mais il est surtout connu pour ses sculptures, ayant réalisé le buste de son ami Alfred de Musset pour son tombeau au cimetière du Père Lachaise à Paris, les tombeaux de la princesse Mathilde et de la reine Hortense à l’église de Rueil Malmaison. Il est aussi l’auteur des Allégories des quatres saisons, pour la fontaine du cirque aux Champs-Elysées en 1840, et de la statue de Saint Luc l’évangéliste qui décore, depuis 1843, la façade de l’église Saint-Vincent-de-Paul à Paris.
Réf. 3272
Cet Aigle se trouvait à l’Hotel de Ville de Paris et échappa aux flammes de l’incendie de 1871, lors de la Commune. Il porte encore sur l’aile gauche, la trace des flammes.
MARION Fondeur – BARRE Sculpteur
DIMENSIONS :
– 42 x 25 x 16 cm
– 16 1/2 x 9 7/8 x 6 1/4 in.
PROVENANCE : Collection privée
Cet aigle aux ailes déployées et à la tête tournée vers la droite, fut fondue en bronze, finement ciselée puis dorée au mercure avec double couche à l’or moulu. Cette pièce est l’oeuvre de M. A. MARRION sculpteur, et fut fondue par A. BARRE (signée et poinçonnée sur la tranche du socle). Il en fut produit seulement 190 exemplaires, qui furent remis solennellement le 15 Août 1852. La pièce ci-dessus décrite est présentée sur un socle ancien, en marbre rouge et colonne de marbre noir. Superbe état d’époque et d’origine.
HISTORIQUE : Une étiquette ancienne atteste de sa provenance : elle fut sauvée des flammes, lors de l’incendie qui détruisit l’hôtel de Ville de Paris durant les événements de la Commune en 1871.
REMARQUE : Un modèle similaire figure dans les collections du Musée de l’Armée aux Invalides.
RÉFÉRENCE : “LES AIGLES DU SECOND EMPIRE”, par Pierre CHARRIÉ