LÉONARD-TSUGUHARU FOUJITA

(1886-1968)

Autoportrait à Tita, Buenos Aires 1932

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Le XXème Siècle
BIOGRAPHIE

Léonard-Tsuguharu FOUJITA (1886-1968)

 

 

Peintre et graveur. Tokyo (Shin-Ogawa, Uchigome) 27 novembre 1886 – Zurich 29 janvier 1968. Peintre d’origine japonaise, fils d’un général de l’armée impériale du Japon, Foujita arrive en France en 1913, après des études aux Beaux-Arts de Tokyo et un brillant début de carrière dans son pays. Aux honneurs qui lui étaient réservés, il préfère rejoindre à Paris la troupe déjà nombreuse des artistes émigrés de l’Ecole de Paris. Le lendemain de son arrivée, il rencontre Ortiz de Zarate qui lui présente Picasso, Rivera, Apollinaire, Salmon, Derain et tous les autres. Très vite, il devient leur ami, et l’un des artistes les plus populaires de l’avant-guerre. Les cinq premières années sont des années d’intense souffrance. La première épreuve étant de se retrouver lui-même comme artiste, alors qu’il découvre sans préparation le Fauvisme, le Cubisme et les premières tentatives abstraites. La seconde, celle de survivre à la misère de la guerre alors qu’il ne reçoit plus la pension de sa famille. En 1917, Chéron, le marchand de Soutine et de Modigliani, lui organise une première exposition personnelle très visitée, notamment par Picasso qui y demeure trois heures. Dès lors sa carrière est assurée. En 1918, il peint un premier paysage de la place du Tertre, sous la pluie. Son style est alors monochrome, sévère et proche du Douanier Rousseau. A Montmartre, il rejoint le soir dans les bistrots, bals et cabarets, ses amis Modigliani, Utrillo, Suzanne Valadon, Max Jacob, Juan Gris et le père Boyer qui peint son portrait (actuellement au Musée National d’Art Moderne de Tokyo). Sa femme Youki raconte dans ses mémoires comment il s’amusait à faire vendre, en un temps record, tous les œufs de la crémière de la rue Lepic en dessinant son visage sur chacun et en signant chaque petit autoportrait. Il est avec Pascin, Kisling et van Dongen au centre de la fête des Années Folles qui secoue Paris entre 1918 et 1930. Au printemps 1939, revenant à Paris après neuf années passées en Amérique latine, en Chine et au Japon, ils s’installent à Montmartre. De la baie vitrée, il découvre le Sacré-Cœur qu’il peint de nombreuses fois. Il est alors voisin de deux de ses amis peintres Oguiss et Inokuma. Devant la menace allemande, le 23 mai 1940, il doit fuir Paris et s’embarquer pour le Japon. Ses meubles et ses tableaux sont conservés par ses amis montmartrois jusqu’à son retour en 1950. Il s’installe alors à Montparnasse où il reprend après dix ans une carrière malheureusement interrompue. Naturalisé français en 1955, il se convertit au catholicisme à Reims en 1959, et finit sa vie en France sans jamais retourner au Japon. Atelier à Montmartre au 162, rue Ordener de décembre 1939 à mai 1940.
Sylvie Buisson, auteur de l’ouvrage “Vie et œuvre de Foujita” Ed. ACR, Paris 1987

Réf. 6165

 

 

Aquarelle et crayon sur papier
Signé en japonais et en français, situé à Buenos Aires et dédicacé à ‘Tita’ en bas à gauche

 

 

 

DIMENSIONS :
– 27,5 x 22 cm (50 x 44 cm cadre inclus)
– 11 x 9 in. (20 x 18 in. framed)

 

 

PROVENANCE :
– Collection Rohault de Fleury, Neuilly

 

 

EXPOSITION :
– “Le Maître Japonais de Montparnasse”, Palais des Arts, Dinard, 2004
Reproduit page 115 du catalogue, sous le n° 101

 

 

Ses nombreux autoportraits révèlent l’image d’un artiste dandy, lourde frange,  ne moustache et, derrière ses lunettes rondes, un regard pénétrant, autant de caractéristiques qui lui assurent la célébrité. Se prenant comme modèle, il façonne son image d’homme élégant, charmeur, à l’avant-garde de la mode. Pour les médias, il incarne la réussite et la modernité au-delà des conventions et des frontières. Son œuvre protéiforme (peinture, dessin, gravure, théâtre, couture, photographie et cinéma) marque son immense pouvoir de création, d’inventivité et ses multiples sources d’inspiration. Le 31 octobre 1931, Foujita quitte la France en compagnie d’une jeune danseuse et modèle, Madeleine Lequeux. Avant de s’embarquer pour Rio de Janeiro, il écrit un message d’adieu à son ami Robert Desnos, lui con ant Youki, son épouse. Foujita adresse à cette dernière un ultime message, déclarant tourner à regret mais dé nitivement la page parisienne, préférant une vie simple et ordonnée. Fuite romanesque sur fond de crise économique car, après les États-Unis, la récession a gagné l’Europe et met sérieusement à mal le marché de l’art. Foujita, artiste adulé, symbole des temps insouciants voit ses commandes se raréfier. Cette situation le préoccupe d’autant plus qu’il se dégage à peine d’un important redressement  fiscscal. À ces inquiétudes matérielles s’ajoute l’éloignement de son épouse: Youki s’étourdit dans des soirées interminables où Desnos l’accompagne de plus en plus souvent. Ce départ, inattendu pour ses proches, est une chance pour lui : celle de rompre avec une existence qui commence à lui peser. C’est aussi une façon de trouver un nouveau soufle artistique en explorant d’autres mondes et d’autres sources d’inspiration. L’opportunité lui est offerte par une exposition organisée à Buenos-Aires. Foujita arrive au Brésil en décembre 1931, il rejoint l’Argentine au printemps suivant. Commence un périple de plus de deux ans à travers l’Amérique latine,puis Cuba, le Mexique, enfin la côte ouest des États-Unis.

 

 

LITTÉRATURE :
– “Foujita, Sa vie, son Œuvre” catalogue raisonné, Sylvie Buisson, reproduit p.429 du volume I, n°32.44

 

 

 

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