Alexandre ROUBTZOFF (1884-1949)

Il parlait le russe, le français, l’arabe, l’italien et l’espagnol. Il percevait ses voyages comme autant de façons de communiquer avec les poulations étrangères. Né à Saint-Petersbourg, Roubtzoff commence sa formation aux Beaux-Arts (il obtint l’équivalent du Prix de Rome) avant de la poursuivre aux côtés de sa tante Alexandrovna Wachter. Rapidement, il se met à parcourir l’Europe. Il arrive à Tunis le 1er avril 1914. La guerre, puis la révolution russe l’y pousseront à s’y installer définitivement. Roubtzoff continue tout de même à se rendre en France, pour exposer aux Salons notamment. Rue Al Djazira, dans la capitale tunisienne, il peint des paysages, mais aussi des portraits d’hommes et de femmes. Il s’intéresse en particulier à leurs activités quotidiennes et à leurs coutumes, à l’image de cette toile. Notre Jeune Mariée, nommée Mahbouba ou “la bien-aimée” dans les inscriptions de l’artiste en français et en arabe, se présente totalement voilée, ce qui n’arrive que durant cette cérémonie. Cet interprète de la vie tunisienne aimait ce payset ses traditions. Il écrivit d’ailleurs un article dans le magazine Tunisie en juin 1938 pour exprimer son amertume face à sa modernisation. Peintre de la lumière, il appréciait la tranquillité de cette terre d’adoption. Après sa mort, des expositions lui ont été consacrées en 1981 au Musée Fabre de Montpellier, en 1984 au Trianon des Jardins de Bagatelle à Paris. En 1980 fut créee l’Association Artistique Alexandre Roubtzoff.

MUSÉES :
– Paris (musée du Petit-Palais et Musée Carnavalet)
– Saint-Petersbourg (musée de l’Ermitage et Académie des Beaux Arts)
– Tunis
– Frontignan

BIBLIOGRAPHIE :
– R. de Ste-Marie: Roubtzoff, Editions du Rayonnement, Paris, 1947.
– P. Dumas: Roubtzoff, peintre de la lumière, Privat, Toulouse, 1951.
– Alya Hamza: Alexandre Roubtzoff, Alif, Ed. de la Mediterranée, Tunis, 1994.
– L. Defianas et P. Boglio: A. Roubtzoff, exposition de Bagatelle, Paris, 1984.
– Patrick Dubreucq: Les Orientalistes, Alexandre Roubtzoff, Ed. de l’Amateur, Paris, 1996.
– Bénézit, “ictionnaire des peintres, Gründ, 1999.
– Gérald Schurr, “Les petits maîtres de la peinture”, les éditions de l’amateur, 1989