Georges ROCHEGROSSE (1859-1938)

Rochegrosse fut l’un des plus prestigieux peintres de son époque. Adulé et couvert d’honneurs, il n’en fut pas moins un archéologue averti peignant de grandes reconstitutions de l’antiquité classique mais aussi des tableaux plus intimistes, parfois sensuels. Dès 1900, il se plaît à représenter des jolies jeunes femmes dans le cadre luxuriant du vaste jardin de sa maison de Djenan Meryem située sur les hauteurs boisées dominant la baie d’Alger. Le peintre trouvait souvent là les décors orientaux de ses compositions. Issu d’un milieu intellectuel et artistique, Rochegrosse fut élève de la célèbre Académie Julian, puis de l’École des Beaux-Arts où il fut par deux fois logiste au concours du Prix de Rome. En 1883, le Prix du Salon lui permit un voyage en Italie, puis dans les différentes capitales européennes. Son gand amour, Marie Leblond qu’il rencontre en 1880, fut tout au long de sa vie sa muse et l’héroïne de ses uvres. Elle fut tour à tour impératrice, déesse, femme fatale…
Le souffle exotique de Rochegrosse l’amena à peindre des sujets épiques et orgiaques, des reconstitutions antiques aux mises en scènes bigarrées, des reconstitutions historiques, mythologiques ou littéraires, dont même Conan Doyle fit l’éloge dans un épisode de Sherlock Holmes…

MUSÉES :
Paris (musée d’Orsay, musée Victor Hugo), Rouen, Sens, Alger, Amiens, Grenoble, Lille, Mulhouse, Rouen, Leipzig, Montpellier, Moulins

BIBLIOGRAPHIE :
– « Georges Roche grosse » Album Mariani, vol.II, Paris 1896.
– J. Valmy-Baysse, Peintres d’aujourd’hui: Georges Roche grosse, n°7, Paris, n.d.
– « Une visite au peintre Roche grosse » Afrique du Nord Illustrée, Alger, 1er février 1908