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Philippe HIQUILY (1925-2013)
Sculpteur français, né en 1925 à Paris. Il intègre l’école des Beaux Arts de Paris de 1948 à 1953 et obtient le prix de la critique à la biennale de Paris en 1959. Il fréquente les ateliers des sculpteurs Jean Tinguely et Germaine Richier, pour laquelle il réalise des socles de sculptures. Il expose pour la première fois en 1955 à la galerie Palmes à Paris, puis à la galerie Contemporaries à New York en 1959, où il rencontre les grands noms de l’art américain (Léo Castelli, Rauschenberg, James Rosenquist, Jasper Jones, Isamu Noguchi …). Le succès ne se fait pas attendre : les prestigieux musées new-yorkais (MOMA et Guggenheim) achètent plusieurs de ses œuvres. Pourtant, il connaîtra une traversée du désert de 1965 à 1980, sans toutefois s’arrêter de créer. Il a exposé régulièrement au Salon de Mai et Jeune sculpture à Paris.
A partir de 1960, il crée du mobilier, meubles à l’esprit onirique et surréaliste. La création de bronzes commence vers 1980. Les sculptures de Philippe Hiquily se caractérisent par un érotisme omniprésent, qu’il traduit dans un univers lisse complété par des éléments empruntés à la nature (antennes, cornes, pattes d’insecte …). La recherche de l’équilibre formel est évidente. Il travaille essentiellement à partir de matériaux de récupération. Hiquily a toujours refusé de se lier à un quelconque mouvement. Le Surréalisme semble pourtant marquer son œuvre. L’utilisation d’objets de rebut le rapproche du Nouveau Réalisme même s’il n’a pas accordé au matériau l’importance que lui donnait ce mouvement. Avec ses sculptures mobiles, on l’a également situé en précurseur de l’Art cinétique. L’érotisme qui imprègne son œuvre a même amené certains à voir en Hiquily un annonciateur de la libération sexuelle de mai 1968. Philippe Hiquily est décédé 27 Mars 2013.
Réf. 6155
Acier soudé, peinture époxy noire
DIMENSIONS :
– 144 x 98 x 55 cm
– 56 6/8 x 38 5/8 x 21 5/8 in.
Réalisée en 1981, la Marathonienne fait directement référence à la Grèce Antique, dont Hiquily aime s’inspirer. Majestueuse et hiératique, cette figure féminine symbolise à merveille le renouvellement des formes initié par l’artiste à la fin des années 70.
BIBLIOGRAPHIE :
– J-L. Epivent, Profil Architecture Evolutive n°54, « Philippe Hiquily, les chiquenaudes du destin », janvier-février 1983, reproduit en couleur p. 39 (un exemplaire similaire)
– Chen Y-F, Artist n°112, « Hiquily, érotisme, mouvement et humour en sculptures », septembre 1984, reproduit en noir et blanc p. 170, (un exemplaire similaire)
– F. Jonquet, « Hiquily », Édition du Cercle d’Art, Paris, 1992, reproduit en couleur p. 126 (un exemplaire similaire)
– M. Vinot, « Philippe Hiquily – Catalogue Raisonné 1948-2011, Volume 1 », Editions Loft, Paris, 2012, reproduit en couleur p. 269 (un exemplaire similaire)