GEORGES HYON

(1840-1913)

Bataille d’Auerstaedt, le 14 Octobre 1806

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Le XIXème Siècle
BIOGRAPHIE

Georges HYON (1840-1913)

Peintre de sujets militaires, né à Paris le 5 Juillet 1840, mort après 1913. Elève de Portalis, il débute comme illustrateur au Journal Amusant dans les année 1867/1870. Expose au Salon des Artistes Français de 1875 à 1913, présentant des scènes de bataille du I° et du Second Empire. Après 1891, il travaille au journal l’Illustration.

MUSÉES : Le Puy-en-Velay

Réf. 6200

 

Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite

 

 

DIMENSIONS :
– 150 x 200 cm (170 x 220 cm cadre inclus)
– 59 x 78 3/4 in. (66 7/8 x 86 5/8 in. framed)

 

PROVENANCE :
– Collection privée de Son Excellence Monsieur M., Caracas, Vénézuela

 

EXPOSITIONS :
– Salon des Artistes Français de 1891, exposé sous le n°849

 

 

Formée en de multiples carrés, l’infanterie française résiste aux assauts de la cavalerie prussienne qui se brise sur ces murs infranchissables hérissés de milliers de fusils baïonnettes aux canons. Le courage des soldats français repoussera jusqu’à la fin des combats les charges furieuses tentant de disloquer ce dispositif défensif aussi ingénieux qu’efficace. Le Maréchal Davout sera fait Duc d’Auerstaedt par l’Empereur le 28 mars 1808 puis élevé à la dignité de Prince d’Eckmül le 15 août 1809. Le 20 octobre 1806 il aura le privilège d’entrer en premier dans Berlin avec son corps d’armée. Cette période correspond à l’apogée de l’Empire.

 

HISTORIQUE DE LA BATAILLE :

– LA DIVISION MORAND REJOINT LE COMBAT

La situation devient périlleuse pour le IIIème corps de Davout quand la division de Charles Antoine Morand entre à son tour dans la mêlée par la gauche française, après avoir fait son approche au pas de course. Son irruption, aux alentours de 11 heures, brise l’élan de l’infanterie ennemie. Wartensleben est repoussé. La cavalerie prussienne du prince Guillaume d’Orange, forte de 10 000 cavaliers, tente alors de charger les colonnes françaises, comme l’a fait celle de Blücher un peu plus tôt et sans plus de succès. Les régiments français se forment aussitôt en carrés par bataillons et la repousse. Morand repart aussitôt à l’offensive. Pendant ce temps, au centre du dispositif, la lutte pour le contrôle du village d’Hassehausen, considéré par les deux généraux en chef comme la clé de la bataille, continue de plus belle. Dans cette défense acharnée, le régiment français qui occupe la première ligne perd la moitié de ses effectifs. Pourtant les attaques prussiennes se font peu à peu moins tranchantes, au fur et à mesure que le feu des tirailleurs français éclaircit les lignes des assaillants. Comme à Iéna presque au même moment, des bataillons prussiens doivent être ramenés de force au combat par leurs officiers. Brunswick, pour ranimer leur courage, se place alors au premier rang d’un bataillon de grenadiers et marche avec eux en direction du village lorsqu’un coup de fusil le blesse mortellement. Le général Schmettau tué à son tour, le maréchal Möllendorf blessé, c’est la moitié du haut-commandement de l’armée prussienne qui est maintenant hors de combat. En outre, la division Friant, au nord, est en train de refouler ses vis-à-vis, mettant la division Schmettau en danger d’être débordée. Pour l’éviter, celle-ci met fin à ses attaques sur Hassenhausen et décroche. Bientôt, c’est le front prussien tout entier qui plie et recule de près de 1 500 mètres en vue de se réorganiser.

 

– PREMIER RECUL PRUSSIEN

La nouvelle ligne s’établit au sud-ouest d’Hassenhausen. La gauche prussienne est à Poppel, le centre à Tauchwitz, la droite devant Rehausen. Désormais, le roi de Prusse en personne commande son armée. Il hésite un moment entre repartir à l’attaque ou faire retraite.

Si les trois divisions qui ont combattu jusqu’à présent sont déjà bien entamées, deux autres sont sur le point de les rejoindre. Le roi peut lancer le tout sur les Français ou utiliser les dernières arrivées pour couvrir la retraite du reste. Pendant qu’il délibère, Davout, de son côté, s’occupe à rassembler ses propres troupes. Le combat marque une pause. Le maréchal français met bientôt fin aux atermoiements du roi de Prusse en passant lui-même à l’offensive. A gauche, la division Morand avance sur Rehausen; au centre Gudin sort d’Hassenhausen pour nettoyer le village de Tauchwitz; à droite, Friant attaque celui de Poppel ou un millier de Prussiens mettent bas les armes. L’armée prussienne doit se résoudre à reculer de nouveau, en bon ordre toutefois, toujours en direction du sud-ouest, donc d’Auerstaedt.

 

– INTERVENTION DE LA DIVISION KALCKREUTH

A mi-chemin de ce village, le corps d’armée de Friedrich Adolf von Kalckreuth est installé autour de celui du hameau de Gernstedt, la droite côté est, la gauche côté ouest jusqu’à Lissdorf. Cette réserve est composée de deux grosses divisions d’infanterie et de vingt-cinq escadrons de cuirassiers et de dragons, à quoi viennent de s’ajouter, au terme de leur repli, nombre des cavaliers de Blücher. La position est bonne, surplombant un vallon au fond duquel l’ennemi devra traverser un ruisseau, le Lissbach, avant de remonter vers les troupes germaniques. La supériorité numérique des Prussiens, une fois le corps de Kalckreuth réuni aux divisions qui se replient serait de l’ordre de deux contre un. Face à des unités qui se battent depuis le petit matin, les chances d’un succès de nature à effacer les échecs subis jusque là ne sont pas minces. Blücher préconise vigoureusement cette solution et propose d’y préluder par une grande charge de cavalerie. Il est déjà en train de l’organiser lorsque Frederic-Guillaume III revient sur sa décision initialement favorable.

 

– RETRAITE PRUSSIENNE

Le roi de Prusse, en effet, est démoralisé par la perte du général en chef de son armée, la débâcle de son infanterie et le fiasco de sa cavalerie, jugée jusque là imbattable et sans égale. De plus, rien de ce qui est en train de se produire à Iéna n’étant encore venu à sa connaissance, l’espoir lui est permis de réparer bientôt la défaite du jour lors d’une autre bataille, donnée une fois la jonction avec l’armée d’Hohenlohe rétablie. C’est finalement la solution qu’il choisit. Vers 14 heures, il fait sonner la retraite. Peu après, l’armée de Davout se présente devant la réserve de Kalckreuth laissée en arrière-garde. La division Friant, à droite, déborde le flanc gauche adverse formé par la division d’Alexander Wilhelm von Arnim, qui se trouve simultanément attaquée de front par la division Gudin. Les Prussiens sont repoussés jusqu’à Eckartsberga, laissant derrière eux 22 canons. Sur l’autre aile, la division Morand jaillit du vallon de Rehausen pour assaillir le flanc de la division de Johann Ernst von Kühnheim. Malgré une âpre résistance, cette dernière doit finalement se replier, ainsi qu’une large fraction de la cavalerie. Kühnheim rallie ses troupes dans Awerstaedt et tente de s’y maintenir. Davout fait arroser le village d’obus. L’incendie oblige les Prussiens à fuir. Le combat cesse alors et Davout installe son campement près de la bourgade en flammes.

 

– DE LA RETRAITE A LA DEBACLE

A cet instant, la bataille a déjà fait 10 000 victimes prussiennes, morts et blessés confondus. 3 000 combattants supplémentaires sont tombés aux mains des Français. Le reste se replie d’abord en assez bon ordre, en direction de Weimar, par Awerstaedt, Rudersdorf et Willerstedt. Mais, au sud-ouest d’Apolda, les vaincus d’Awerstaedt se trouvent réunis à ceux d’Iéna qui fuient devant la cavalerie de Murat. Le mélange de ces corps en déroute provoque un désordre irrémédiable. La panique s’empare des soldats prussiens qui jettent leurs armes pour fuir plus à l’aise. Toute organisation abolie, les fuyards courent à toutes jambes vers Weimar au milieu des chevaux de leurs poursuivants qui les hachent à coup de sabre et entrent avec eux dans la ville. Les survivants poursuivront leur périple vers Erfurt ou Buttlestedt. Le roi Frédéric-Guillaume gagne à grand-peine Sommerda, à une trentaine de kilomètres du champ de bataille, avec quelques escadrons. La reine Louise de PRUSSE de son côté, a dû quitter Weimar vers quatre heures de l’après-midi, aux premiers échos de la défaite.

 

 

 

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