Paul JOUVE (1878-1973)

Paul JOUVE est né à Marlotte, près de Fontainebleau, en 1878. Son père, peintre et céramiste, l’initie au modelage et l’envoie à l’école des Arts Décoratifs, en 1891. Très rapidement il commence à s’intéresser aux animaux dont il fait des lithographies. Comme les grands animaliers du XIXè siècle, il fréquente le Jardin des Plantes et les abattoirs afin d’étudier l’anatomie de ses modèles. Il fait ses débuts à seize ans au Salon des Artistes Français et, pour l’exposition Universelle de 1900, il exécute une frise d’animaux stylisés destinée à orner la porte principale. En 1904, il visite le zoo d’Anvers et présente une série de sculptures animalières en bronze à la Société nationale des Beaux-Arts. En outre, il est chargé d’illustrer le livre de KIPLING “Le livre de la jungle”. Paul JOUVE est un grand voyageur; il visite notamment Hambourg, Londres, Paris, Anvers (où il rencontre BUGATTI), Athènes. Par ailleurs, en 1922 une bourse du gouverneur général d’Indochine lui permet de visiter l’Extrême-Orient pendant deux ans. Il peut alors tout à loisir observer la faune de cette contrée et il est certain que ce séjour influencera beaucoup son œuvre. De retour en France, il est pressenti pour réaliser une affiche pour le film “Le miracle des loups”. En 1932, il décore d’animaux sauvages le “Paradis Terrestre” de Colette. En 1933, il se rend au Caire, invité par le gouvernement égyptien et découvre la collection d’animaux rares du jardin botanique. De retour à Paris, en 1937, il exécute le “Taureau” des Jardins du Trocadéro et, en 1939, il présente à New-York un bouc en bronze à cire perdue. Cette même année, il participe à l’Exposition Coloniale du Grand Palais, présentât des bêtes sauvages et des Touaregs. En 1945, Paul JOUVE a pris la place de Maurice DENIS comme membre de l’Institut. Illustrateur, peintre et sculpteur, tout au long de sa carrière Paul JOUVE s’est passionné pour les animaux. Dans ses oeuvres, il les éloigne toujours de toute situation de tension ou de brutalité pour ne les représenter que pour eux-mêmes, avec une grande bienveillance.

MUSÉES :
-Paris (musée Carnavalet), Boulogne-Billancourt (Musée des années 30), Limoges, Pau, Vernon…

RÉFÉRENCES :
– Bénézit, “Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs”, Gründ, 1999
– Maurice Hamel, “Les Salons de 1914 – La Sculpture”, Les Arts, Juillet 1914, reproduit page 3